L'histoire du sweat-shirt

Quand on parle de sweat-shirt, on pense confort, sport et cocooning : tout ce dont nous avons certainement besoin aujourd'hui. Mais alors quel est son parcours dans l'histoire de la mode ? Nous allons ici vous en faire un rapide rappel.

Pièce incontournable de nos vestiaires, le sweat-shirt est né aux États Unis dans les années 20 sur les terrains de sport des campus universitaires. Les sportifs de l'époque portaient des pulls en laine, les faisant transpirer à l'excès. Le sweat-shirt en coton fut conçu à la base pour absorber cette transpiration, d'où son nom , « sweat » signifiant transpirer. Mais à qui en attribuer la conception : difficile à dire avec certitude, plusieurs marques en revendiquant la paternité. Une chose est sûre, c'est la marque Champion qui la première le commercialisera en 1934 avec la fameuse version du Hoodie (sweat-shirt à capuche) et en créant la technique du flocage (on voit ainsi les premiers messages véhiculés sur des vêtements, comme à l'origine les noms des universités et des clubs sportifs).

Les sweat-shirts originaux étaient fabriqués à partir de métiers circulaires à mailleuses, ou « loopwheel » ou « Switzer ». Le corps du vêtement ainsi produit étant composée d’une seule pièce de jersey et ayant une forme tubulaire, le sweat-shirt était dépourvu de couture latérale

Dans les années 50 une nouvelle évolution intervient sous l'impulsion de la marque Russel Athletic, qui va mélanger du polyester au coton, renforçant ainsi sa résistance et sa qualité et faisant émerger son fameux gris chiné iconique. 

Pendant un certain temps, le sweat-shirt reste confiné à son emploi historique, celui des clubs sportifs des universités. Mais c'était sans compter les années 80 avec l'explosion du culte du corps et la culture « aérobic ». Le sweat-shirt sort dans la rue, devient un « uniforme de revendication » pour une vie plus saine et centrée sur le corps. Les modèles se multiplient : cropped, à manches chauve-souris, aux imprimés kitch et aux couleurs s'affranchissant du gris chiné (bonjour les fluos). 

Le hip-hop émergeant se l'approprie à son tour, avec des volumes extra larges. 

Trop marqué, il sort peu à peu des tendances mode des créateurs pour faire son come-back dans les années 2010 pour devenir la pièce que tout le monde devra posséder dans son vestiaire, avec les versions imprimées de Kenzo (la fameuse tête de tigre), les versions oversized de Vêtements et de Balenciaga, les versions élégantes de Vuitton. Mais aussi repris pour la culture street, s'identifiant parfois à une revendication politique et sociale.

Aujourd'hui c'est l'alternative au pull en maille, à porter en toutes occasions et de toutes les manières. 

Nous vous en proposons ici une sélection pour vivre son confinement en tout confort et style.





Crédits :

photo 6 : Yannis Viamos/Kenzo

photo 7 : Dior/Filippo Fior

photo 8 : Vêtements/Kim Weston Arnold