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Une exposition endiablée à la Philharmonie de Paris

Electro, de Kraftwerk à Daft Punk

Une exposition endiablée à la Philharmonie de Paris

Cette exposition inédite était attendue avec impatience depuis un an par tous les férus de musique électronique. Electro, de Kraftwerk à Daft Punk a satisfait leur attente le 9 avril à la Philharmonie de Paris. Jusqu’à la fin de l’été, elle explorera l’imaginaire, les mythes et les innovations de l’électro en mettant en musique toute la fascination qu’elle peut susciter. 

Aux origines d’un phénomène culturel contemporain

Véritable première dans un espace dédié à la musique symphonique et acoustique, Electro profitera du décor incomparable de la Philharmonie pour plonger les visiteurs dans un univers nocturne bourdonnant, fidèle aux énergies vibrantes des dancefloors du monde entier. Pour le commissaire de l’exposition, Jean-Yves Leloup, l’exercice représentait un vrai challenge : « Beaucoup d’amateurs de musique ne croient pas aux expositions sur la musique »

La musique électronique, avec ses 120 battements par minute, fait danser les quatre coins du monde : les free-parties de Los Angeles, les ghettos de Rio ou les boites de nuit d’Ibiza. Aux sonorités apparues il y a une trentaine d’années dans les clubs underground de Chicago et Détroit, l’électro s’est imposée dans les années 2010 comme une réelle tendance artistique, aux bases house et techno. Les rave-parties ont d’abord enclenché le mouvement, pour propager ensuite le son en Europe. Ses influences sont aujourd’hui multiples et inspirent l’art, le cinéma ou la BD.

L’exposition à la Philharmonie a su retracer ce cheminement explosif, grâce à des artistes et musiciens de taille : Jean-Michel Jarre, Daft Punk, Krafwerk ou Laurent Garnier, qui en ont fait une véritable immersion sensorielle.

Une exposition-expérience qui s’adresse aux passionnés comme aux néophytes

Dès l’entrée, Electro immerge les visiteurs dans le monde effréné de la musique électronique : dans l’obscurité, avec un éclairage à la lampe ultraviolette, les textes affichés aux murs luisent en vert et bleu fluo. 11 mix imaginés par Laurent Garnier illustrent des vidéos disséminées un peu partout. Au menu notamment, des installations éphémères proposées spécialement pour l’occasion par Kraftwerk (vidéos en 3D), Jean-Michel Jarre (« studio imaginaire ») et Daft Punk (« Technologic Redux »).

La scénographie, qui a été pensée par 1024 Architecture, n’est pas linéaire. La visite ne se pense pas de salle en salle : les visiteurs déambulent à leur gré, au rythme des mix, « pour rappeler le plaisir de l’errance propre aux raves ».

Même si la musique reste le pilier central de l’événement, la Philharmonie la renforce via des œuvres d’art contemporain, présentée par des artistes tels que Xavier Veilhan, des photographies de Massimo Vitali par exemple, ou encore des BD et un dispositif de réalité virtuelle.

Afin d’en prolonger l’expérience, Kraftwerk fera trois concerts inédits à la Philharmonie en juillet, et Laurent Garnier se produira sur son toit, le « Belvédère », pour un set de 4 heures le 5 juillet.

Exposition Electro, de Kraftwerk à Daft Punk 

Du 9 avril 2019 au 11 août 2019

Espace d’exposition – Philharmonie

Crédits photos 

Photo de couverture : Art in the City 

Photo 1 : Philharmonie de Paris